la traversee du continent...

Aussitot montee dans le train en partance pour İstambul, me voila "back to the 70's ". Le "confort moderne" en formica marronnasse du compartıment a couchette est equipe d'une pharmacıe, d'interrupteurs gigantesques, d'un lit couvert de draps jaunes et bleus pales et d'une couverture marron chocolat, qui pique. Les toilettes bleu turquoise  et meme l'agent de service sont dans les tons (coupe footballeur genre perruque decoloree). A cet instant , pour rien au monde je n'aurai echange ma place dans un avion, maıs l'instant d'apres , il vient m'avertir qu'a partİr de Budapest , il faudra prendre certaines precautions a cause...de la mafia. Il me montre alors une porte derobee donnant sur le compartİment voİsİn et m'explİque dans un allemand que je ne comprend pas une combİne de securİte tout droit sortie des archives de l'espionage sovietıque !!!

A la frontiere Bulgare la tension commence a monter. Apres une nuit et un jour de train, le voila qui stoppe sans explications. Meme l'agent de service disparait et le londonnien, seul autre passager dans ce wagon commence a paniquer. On se sent totalement abandonnes, dehors une neige epaisse nous force a rester enfermes. La traversee de la hongrie, Serbie et Bulgarie reste dans ce voyage un mystere. La police est mon seul contact avec ces pays et tous ces controles m'apparaissent comme les vestiges d'une administration communiste a laquelle on se plit sans broncher. L'idee d'aller plus loin dans la discussion est immediatement stoppee par un sourrire cynique a la vue de ma nationnalite. Que cela signifit-il ?

C'est au pied de la mosquee Sainte Sophie que j'ecris maintenant, Istambul est chaleureuse meme sous la pluie , je m'apprette a traverser les grands bazars du quartier Sultanamet tandis que les chants amplifies appelant les gens a prier dans la mosquee resonnent au rythme des klaxons de la rue.

bye bye

severine