que viva Mexico !

Publié le par superheights

Dans le dernier bus qui sonne la fin de la journee et des festivites, lorsque les Tarahumaras demandent l'arret, on les voit descendre et s'enfoncer dans la foret, par quel chemin, pour quelle destination, personne ne le sait. Ils portent des couleurs fluo (jaune , vert, rose) des + eclatantes et pourtant ils cultivent le silence et un genre de timidite. Lorsqu'on les croise en chemin, ils nous diront bonjour de loin, une fois nos chemins separes.

Grace a Karina et Raul, j'ai fait l'experience de la "vie sauvage" au milieu du "Canyon del cobre". Dans la guest house la plus planquee au monde, j'etais prisonniere de leur hospitalite. Comment leur expliquer que je voulais visiter le grand canyon quand celui qui m'entourait etait 4 fois plus grand que celui qui m'attendait. Mais conduire sur les routes americaines, etait le seul projet de ce voyage, que je n'aurais jamais laisse tomber.

Ma derniere etape du Mexique est l'hotel San Juan a Chihuahua...Les rois de la programation horaire ! avec tout ce que l'art d'etre a l'heure veut dire ici.. A 4 heures du matin c'est l'air conditionne qui s'arrete, avant autant dormir sur le bord de l'autoroute, vu le boucan que ca faisait ! C'etait pareil pour la douche froide, de rigueur en attendant que se declenche le chauffe - eau. Mais bien sur, le receptionniste force le respect, vu le detachement et la desinvolture qu'il prend plaisir a afficher.

C'est Sybille Bayer et ses chansons douces qui ont fini par m'endormir, et le lendemain c'est le son des Pretty Things qui collaient au mieux avec les nombreux CowBoy que j'ai croise. Le grand sombrero blanc, le ceinturon sophistique, la chemise a carreaux et les santiagues en croco sur un pantalon clair serre. Ils ont la fierte et l'assurance des filles qui portent les talons hauts a leur pieds.

La mauvaise idee ca a ete de prendre un bus pour rejoindre Phoenix en Arizona. Car pendant que s'eternisaient les formalites a la frontiere , le bus m'a abandonne, il est partit ! J'etais la seule europeenne du voyage, du coup je suis passe a un autre guichet, celui ou tout le monde etait parti manger !

Alors je passe une nuit a El Paso, ces villes de frontiere qui ne disent rien de bon. Pas de doute je suis de "l'autre cote", celui des pays riches ou la pauvrete se transforme en misere et ou tout est hors de prix. Ah aussi j'avais deja oublie, impossible de trouver des gateaux a moins de 30% de graisse, et les fruits semblent ne pas avoir bouges de la corbeille depuis des annees. Par contre le choix en chips et soda est digne du rayon frais au Monoprix !...la diete a commence !

Dans la traversee du texas ou les vaches a hamburgers peuplent les champs dans des dimensions difficiles a imaginer, un morceau apocalyptique de Squarepusher dans les oreilles et c'est comme si la fin du monde se preparait...

A Phoenix, c'est pas une voiture que j'ai loue mais un cheval chez Alamo rental Car, pour refaire le chemin du "convoi des braves" direction Falgstaff ! Ce sont des immenses plaines arides que de legeres colines viennent onduler, pour peu qu'on soit en haut de l'une d'elles , on peut voir le grand canyon, au dela du Cononino plateau. DEhors il doit bien faire 50 degres, alors je pars a la recherche du lake Mary pour abreuver la bete : ) mais surtout pour me baigner. Mais quand je suis arrivee au lac, c'est comme si ils l'avaient vide, totalement asseche !Il ne restait plus qu'un enorme cratere entoure de forets.

J'ecris maintenant d'un internet cafe a Falgstaff, un pur son des 80's dans les speakers et des sandwishes qui valent largement ceux du marche des enfants rouges, mes preferes !

hasta luego

severine

 

Publié dans superheights

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article